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Escalader l’Everest coûtera (beaucoup) plus cher : le Népal serre la vis aux alpinistes

Le prix du rêve atteint de nouveaux sommets


L’Everest fait rêver, mais à quel prix ? Dans son documentaire Kaizen, le youtubeur Inoxtag a dévoilé les coulisses de sa préparation intense pour gravir ce sommet mythique, une aventure semée d’embûches qui fascine autant qu’elle effraie. Pourtant, pour tous ceux qui, comme lui, aspirent à se mesurer au Toit du Monde, l’expédition va bientôt devenir encore plus coûteuse.


Le gouvernement népalais vient d’annoncer une hausse significative du prix du permis d’ascension, qui passera de 11 000 à 15 000 dollars dès mars 2025 pour la saison de printemps, période la plus prisée des grimpeurs. Une augmentation de 35 %, qui s’accompagne de nouvelles réglementations visant à mieux encadrer les expéditions et à protéger l’environnement de ce géant de 8 849 mètres.



Des changements radicaux pour désengorger l’Everest


Chaque année, les images de longues files d’attente sur les pentes du mont Everest font le tour du monde, illustrant la saturation de la montagne et les risques mortels qu’elle engendre. En 2024, un record avait été atteint, avec un nombre inédit de permis délivrés, créant de véritables embouteillages à plus de 8 000 mètres d’altitude. Face à cette situation critique, les autorités népalaises ont décidé de resserrer les règles.


  • Des permis plus chers et plus courts : En plus de l’augmentation du tarif, la durée de validité des permis sera réduite de 75 à 55 jours, afin de limiter les séjours prolongés sur les camps de base.


  • Moins d'hélicoptères : Le survol de la région par des hélicoptères sera davantage réglementé pour limiter les nuisances sonores et l’impact environnemental.


  • Un sommet plus propre : Chaque alpiniste devra désormais redescendre tous ses déchets, y compris ses déchets biologiques. Un effort essentiel pour protéger la montagne, qui souffre déjà de tonnes de détritus abandonnés chaque année par les grimpeurs.


  • Sécurité renforcée : Tous les alpinistes partant à deux ou plus devront être accompagnés par un guide professionnel, une mesure destinée à éviter les imprudences qui coûtent parfois la vie à des amateurs mal préparés.


    Photo sommet du Mont Everest ©Radio France
    Photo sommet du Mont Everest ©Radio France

Les Sherpas mieux protégés


Le Népal ne veut pas seulement préserver son sommet légendaire, mais aussi protéger ceux qui rendent ces ascensions possibles : les Sherpas. Ces guides et porteurs de haute altitude, véritables piliers des expéditions, bénéficieront enfin d’une meilleure couverture d’assurance :


- 2 millions de roupies (environ 14 000 dollars) pour les guides en expédition

- 1,5 million de roupies (environ 10 000 dollars) pour les travailleurs des camps de base


Une avancée essentielle pour ces hommes et femmes qui prennent chaque jour d’énormes risques pour accompagner les grimpeurs jusqu’au sommet.

Un rêve encore plus inaccessible ?


Avec cette flambée des prix, l’Everest devient le sommet le plus cher du monde à escalader, dépassant d’autres montagnes mythiques comme le K2 au Pakistan. Pour les passionnés de l’alpinisme, cette hausse ne sera sans doute pas un frein, mais pour les amateurs rêvant d’atteindre le sommet une fois dans leur vie, le budget s’alourdit encore davantage.


Le mont Everest deviendra-t-il un luxe réservé à une élite, ou ces mesures permettront-elles d’assurer un tourisme plus responsable ? Une chose est sûre : en 2025, conquérir le sommet du monde ne sera plus seulement une question d’endurance et de mental.

 

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